Géographie
Saint-Bonnet se trouve à 15 km de Gap après le col Bayard.
Situé au débouché de la vallée du Haut Drac sur la grande voie de circulation Gap-Grenoble, Saint-Bonnet fait partie intégrante du Dauphiné et jouxte le parc national des Écrins.
Il surplombe la vallée du Drac et, est situé sur la route Napoléon à environ 100 km de Grenoble
Le Bourg se situe à 1025 mètres d'altitude.
La commune forme un triangle dont la base est délimitée par le Drac et la pointe par le pic de Queyrel.
Le paysage est majoritairement composé de bocage de montagne qui fait l'originalité et la richesse environnementale de ce territoire.
En grimpant vers le pic Queyrel, les prairies de bas de vallée font peu à peu place aux pâturages en altitude
Histoire
L'abbaye de Saint-Victor de Marseille, héritière dans bien des cas de celle de La Novalaise, qui avait évangélisé la haute vallée du Drac, fonda, au XIIe siècle, sur la route qui, de Gap, conduisait à La Mure, un prieuré dédié à Saint-Bonnet qui est à la base du bourg actuel.
Cette maison religieuse prit une certaine importance au cours du Moyen Age, mais ses bâtiments furent ruinés pendant les guerres de Religion.
Le Dauphin possédait Saint-Bonnet depuis le Xe ou le XIe siècle ; il y plaça un châtelain puis, en 1611, un vibailli duquel ressortissaient les vingt et une paroisses du Champsaur.
Le bourg de Saint-Bonnet devint alors une petite ville entourée de murs, défendue par une forte tour.
Toutes ces fortifications disparurent au XVIe siècle.
La famille de Bonne, champsaurine elle-même, commença à acheter les droits du Dauphin sur Saint-Bonnet dès le début du XIVe siècle et se trouva propriétaire de tout le domaine delphinal au XVIe ; en 1611, lorsque fut créé le duché de Lesdiguières, Saint-Bonnet en devint la capitale.
C'est dans ses murs que naquit, le 2 avril 1543 (XVIe siècle), François de Bonne (1543-1626), premier duc de Lesdiguières, maréchal de France en 1609, connétable en 1622 et pair de France, le plus grand citoyen des Hautes-Alpes. Saint-Bonnet ne l'a pas oublié et a tenu à l'honneur de reprendre ses armes.
Il participa aux guerres de religion aux côtés d'Henri IV.
Dans les années 1700, les remparts furent détruits pour permettre au bourg de s'aggrandir.
A cette époque, le bourg de Saint-Bonnet comptait plus d'une centaine de familles.
Le village porta le nom de Bonnet Libre pendant la Révolution.
Saint-Bonnet-en-Champsaur garde de nombreuses traces de son passé : les andrones (ruelles étroites), les tounes, les vieilles portes en noyer massif, les halles...
Comme dans tous les villages moyenâgeux, les maisons sont serrées les unes aux autres, et forment une ronde autour du prieuré, de l'église et du cimetière, ne laissant que peu de place aux ruelles et aux places.
On aperçoit encore aujourd'hui, dans le vieux Saint-Bonnet, des pierres posées le long des façades, les « buttarodes », les buttes roues qui empêchaient les moyeux des roues de charrettes d'endommager les façades des maisons.
Sur certaines façades, il est encore possible d'observer les annelles, que l'on utilisait pour attacher les chevaux.
La plupart des rues et places du village ont une histoire, et très souvent leurs noms, encore aujourd'hui, symbolisent ce passé.